N'avez-vous jamais vu des gens (le plus souvent obèses ou toxiques) déguster un énorme sandwich ou un plat de griot et de « banane pesée » avec un « diet soda » ? Ils veulent réduire le nombre de calories qu'ils consomment et par voie de conséquence, gérer leur poids. Parce que les édulcorants ne contiennent pas de calories, ils doivent faciliter la gestion du poids ou mieux, la perte de poids. Du moins c'est ce que nous avons été amenés à croire par les propagandes de l'industrie alimentaire. Rien n'est plus loin de la vérité ! Ce n'est pas parce que les édulcorants artificiels ne contiennent pas de calories qu'ils sont pour autant bons pour la santé.
Cette conception découle de l'idée erronée que la première loi de la thermodynamique de Newton s'applique à la physiologie humaine. Pour perdre du poids, il suffirait d'ingérer moins de calories et d'en dépenser davantage. Cependant, le poids du corps humain résulte d'un ensemble de processus plus complexes et toutes les calories ne sont pas créées égales.
Dr. Mark Hyman, dans son livre « The Blood Sugar Solution », compare la consommation de 100 calories provenant du brocoli et de 100 calories provenant d'une bouteille de soda. Tout soda, digne de ce nom, contient du sirop de maïs à haute teneur en fructose (HFCS), un poison lent qui intoxique le foie, augmente les triglycérides, réduit le HDL (dénommé bon cholestérol) et augmente le LDL (particulièrement les petites molécules qui causent les lésions artérielles). Le soda contient aussi probablement des colorants et d'autres produits qui n'ont rien à voir avec le fonctionnement du corps humain dont celui-ci devra se débarrasser pour garder son équilibre. Le soda cause donc des désordres métaboliques aboutissant à une aggravation de l'inflammation systémique, terrain fertile où poussent toutes les maladies chroniques. Dans le cas du brocoli, les calories sont libérées lentement dans le sang, et donc ne provoquent pas de pic glycémique. Il fournit au corps des composés phyto-chimiques qui sont de véritables médicaments anti-inflammatoires et anti-cancéreux. Les aliments sont plus que des calories. Ils sont aussi de l'information. Alors que le soda commande à notre génétique de produire la maladie, le brocoli communique à l'organisme un message de santé.
Si le fructose, qui est un produit « naturel », peut causer tant de désordres, qu'en est-il des édulcorants artificiels qui sont des produits chimiques fabriqués par l'homme ? Avant de répondre à cette question, citons les édulcorants les plus courants :
- Aspartame (Equal, nutrasweet) : voir l'histoire de l'aspartame ci-après
- Saccharine (Sugar Twin, Sweet'N Low) : La saccharine a été découverte en 1879 par Ira Remsen et Constantin Fahlberg de l'Université Johns Hopkins. Il est 300 à 400 fois plus sucrant que le sucre et laisse un arrière-goût métallique. Elle a été incriminée de causer le cancer chez les rats de laboratoire.
- Sucralose (Splenda) : Le sucralose a été découvert en 1976. Il provient du sucre mais passe par des processus de transformation utilisant le chlore. Il est 600 fois plus sucrant que le sucre. Il fait partie d'une catégorie de produits appelés les organochlorés qui sont cancérigènes.
- Neotame (Isomalt) : Plus toxique que l'aspartame, 13 000 fois plus sucrant que le sucre et environ 30 fois plus sucrant que l'aspartame, le Neotame est de l'aspartame auquel on a ajouté 3,3-dimethylbutyraldehyde qui réduit la production de phénylalanine. Ce radical peut faire du Neotame une immuno-toxine, une neurotoxine et une excitotoxine plus puissante que l'aspartame selon Dr. Mercola. Les deux principaux acides aminés formant (90%) l'aspartame/neotame stimulent la libération de leptine et d'insuline dans le sang. Ceci conduit à la longue la résistance à l'insuline et à la leptine. Ces conditions sont liées au syndrome métabolique. Le neotame est utilisé dans l'alimentation des bœufs en Inde.
- Les sucres alcool (plus ou moins sucrés que le sucre). Ils produisent moins de pics glycémiques que le sucre parce qu'ils sont partiellement digérés et absorbés. Il en résulte cependant qu'ils peuvent causer des effets secondaires comme la diarrhée, des céphalées et douleurs épigastriques. Citons, entre autres, Xylitol, Sorbitol, Mannitol, Erythritol, etc.
Le cas de l'Aspartame : une saga aux conséquences désastreuses.
L'histoire de l'aspartame est un cas d'espèce. Il a été découvert en 1965 par hasard dans les laboratoires de GD Searle par James M Schlatter pendant qu'il travaillait sur un médicament pour traiter l'ulcère duodénal selon Dr. Mercola. L'aspartame est composé de deux acides aminés (l'acide L-aspartique et L-phénylalanine) et d'un ester méthylique. Ce dernier est facilement transformé en méthanol (alcool de bois) et en formol, un poison utilisé pour conserver les cadavres.
Pendant près de 20 ans, selon le film Sweet Misery, la FDA (l'agence américaine de régulation des aliments et des médicaments) avait refusé l'approbation de l'aspartame pour être utilisé comme un additif alimentaire. Il a été découvert que GD Searle avait manipulé les études concernant la sureté (safety) de ce produit. GD Searle avait soumis plus de 100 études montrant l'innocuité de l'aspartame. En 1974, Dr. John Olney et l'avocat Jim Turner ont soumis une pétition auprès de la FDA qui a conduit l'agence fédérale à ordonner une analyse des études fournies par Searle. Les agents de la FDA ont découvert des manipulations de données et des pratiques de mauvaise conduite scientifique. L'approbation de l'aspartame a été retardée et la FDA a requis une investigation criminelle contre le fabricant de produits alimentaires pour avoir volontairement trafiqué les résultats des études. Pendant l'investigation criminelle en 1977, Searle a recruté le juge chargé du dossier. L'investigation a stagné, puis a été abandonnée.
En mars 1977, Donald Rumsfeld devint CEO de Searle (et par la suite Ministre de la Défense sous le gouvernement de Georges Bush). En 1981, Rumsfeld annonça l'approbation imminente de l'aspartame. Il faisait partie de l'équipe de transition du Président Ronald Reagan qui a placé à la tête de la FDA Dr. Arthur Hull Hayes. Dr. Hayes nomma un comité de cinq membres pour réévaluer la décision concernant l'approbation de l'aspartame. Trois membres ont voté contre l'approbation. Hayes nomma un sixième membre qui vota pour l'approbation. Dr Hayes ayant apporté son vote, l'aspartame fut approuvé en 1983 pour être ajouté aux boissons notamment les colas « diet ». Peu de temps après, Dr. Hayes démissionna de la FDA et fut recruté par GD Searle, le fabricant de l'aspartame, pour la somme de 1000$ par jour, selon le film Sweet Misery. A cela, on ne peut que donner raison à feu Ansy Dérose : FDA, w anraje !
Où se cache l'aspartame ?
En l'an 2000, l'aspartame faisait déjà partie de plus de 6000 produits transformés dont :
- Les boissons gazeuses dites « diet » ou light comme Pepsi, Coke, etc.
- Les boissons comme Lipton Iced Tea, Crystal light
- Les yogurts comme Dannon light, yoplait light
- Les médicaments et les compléments alimentaires comme les vitamines à mâcher, les sirops pour la toux sans sucre, les gommes à mâcher (chewing-gum), les gommes de nicotine
- Les aliments transformés comme les desserts congelés, les sauces de salade (dressings), les sugar Free Jell-O Gelatin et Pudding, les Snackwell's Cookies, les Hershey's Sugar Free Chocolate, les boissons alcoolisées, les surettes, les céréales utilisées au petit-déjeûner, les viandes préparées
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L'aspartame est une neurotoxine. Les producteurs d'aspartame prétendent qu'il ne traverse pas la barrière encéphalique. Cependant, la plupart des effets secondaires de l'aspartame sont dus aux propriétés excitotoxiques de ses sous-produits. Selon Dr. Russell L. Blaylock, professeur de neurochirurgie à l'Université Médicale du Mississipi, la barrière encéphalique est devenue poreuse (hyper perméable) sous l'effet de différents produits et conditions comme l'hypoglycémie, les pesticides, les médicaments, les maladies auto-immunes, la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson, etc. Dr. Blaylock soutient que l'aspartame est une excitotoxine. Même une minute de surconcentration d'aspartame dans le cerveau peut "exciter" les cellules nerveuses au point qu'elles brûlent et meurent.
Tableau 1. Effets secondaires de l'aspartame | |
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Effets Neurologiques |
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Troubles digestifs |
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Autres troubles |
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Tableau 2. Les affections Chroniques liés a l'aspartame | |
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Selon Wikipedia, en 2013 Françoise Clavel-Chapelon, Directrice de recherce à Inserm -Université Paris-Sud 11, et Guy Fagherazzi ont comparé la consommation de boissons sucrées et boissons sucrées avec les édulcorants aspartame et saccharine chez des patientes atteintes de diabète de type 2. Ils ont conclut ce qui suit:
L'analyse, menée auprès de 66 188 femmes de la cohorte E3N, confirme une relation entre boissons sucrées et le diabète de type 2 et révèle pour la première fois en France, que contraiement aux idées reçues, le risque de diabète est plus élevé lorsqu'il s'agit de boissons "light" que de boissons sucrées "normales".
En résumé, les gens consomment des boissons « light » ou « diet » pour perdre du poids et éviter le diabète. Les édulcorants artificiels (appelés à tort sucres des diabétiques) sont même recommandés par des médecins spécialistes du diabète. Comment cela est-il possible ? Equal et NutraSweet sponsorisent l'Association Médicale Américaine et les manifestations publiques comme la marche contre le diabète, et les médecins sont victimes de ces propagandes.
Quelle est la solution ? A PHI, nous encourageons nos patients et clients à casser l'addiction au sucre. Notre approche a aidé des dizaines de personnes à se libérer du joug du sucre. Si quelqu'un est en santé, une cuillérée (5 ml) de sucre ou de miel non raffiné ne fera probablement pas grand tort. Par contre, si quelqu'un souffre d'une maladie chronique quelconque, le sucre et tous les édulcorants devraient être évités, incluant le stevia. Certains experts recommandent ce dernier qui est une plante provenant de l'Amérique Latine qui a été utilisée dans les traitements naturels depuis plus de 1500 ans. Cependant, les processus de raffinement peuvent laisser à désirer. Au risque de nous répéter, le traitement de l'addiction au sucre représente l'un des meilleurs investissements à faire dans sa santé. Par la suite, un petit dessert santé à l'occasion, ne dérangera pas.